La leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC) figure parmi les leucémies dites « chroniques », tout comme la leucémie myéloïde chronique (LMC) et la leucémie lymphoïde chronique (LLC). Elles se distinguent ainsi du deuxième groupe de leucémies dites « aiguës ».
Caractéristiques de la leucémie myélomonocytaire chronique
La leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC) est une forme de cancer du sang qui apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 60 ans (le taux d’incidence maximal est observé autour de 85 ans), et principalement chez les hommes (59 %). Elle a pour particularité d'associer les caractéristiques :
- des syndromes myélodisplasiques (SMD), une production insuffisante de certaines cellules sanguines ;
- et des syndromes myéloprolifératifs (SMP), une production excessive d'autres cellules sanguines qui sont des formes de cancers du sang ou de la moelle osseuse.
Bon à savoir : le fait que la leucémie myélomonocytaire chronique associe SMD et SMP lui a valu de rentrer récemment dans la classification OMS des hémopathies malignes dans le chapitre des néoplasies myélodysplasiques / myéloprolifératives.
Concrètement, le mélange de ces deux syndromes tel qu'on l'observe en cas de LMMC se traduit par :
- La production augmentée de cellules souches qui vont donner des globules blancs monocytes ou myélocytes.
- L'absence de développement de certaines cellules souches qui vont rester immatures. Ces blastes vont peu à peu prendre la place des globules rouges et des plaquettes sanguines au sein de la moelle osseuse.
À noter : la LMMC présente des points communs avec la leucémie myéloïde chronique, mais le chromosome de Philadelphie n'est pas présent en cas de LMMC.
Enfin, il est intéressant d'indiquer que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) distingue :
- la LMMC-1 dans laquelle les blastes représentent moins de 5 % des cellules circulant dans le sang et moins de 10 % des cellules présentes dans la moelle osseuse ;
- la LMMC-2 dans laquelle les blastes représentent entre 5 et 19 % des cellules circulant dans le sang et de 10 à 19 % des cellules présentes dans la moelle osseuse.
Facteurs de risque de la LMMC
Les chercheurs ont pu dégager 3 facteurs de risque de la leucémie myélomonocytaire chronique, même si tous ne sont pas confirmés :
- Le premier et principal facteur est d'ordre génétique car 30 % des personnes développant une LMMC sont porteuses de certaines anomalies chromosomiques.
- Par ailleurs, il semblerait qu'une exposition à de fortes doses de radiation augmente considérablement les risques de développer une LMMC.
- De même, certains traitements anticancéreux seraient responsables de certaines leucémies myélomonocytaires chroniques.
Symptômes de la leucémie myélomonocytaire chronique
Les symptômes présents en cas de LMMC sont semblables à ceux que l'on retrouve dans d'autres types de leucémies. Ils ont tendance à être de plus en plus nombreux au fur et à mesure que les cellules leucémiques se développent dans la moelle osseuse et qu'elles s'accumulent dans le sang. On peut ainsi retrouver :
- des infections associées à de la fièvre ;
- des difficulté de coagulation (avec des hématomes au moindre choc) ;
- une splénomégalie (augmentation du volume de la rate) ou une hépatomégali (augmentation du volume du foie), ces organes devenant palpables sous les côtes ;
- une asthénie (fatigue et une faiblesse généralisée) ;
- une perte de poids (chez un tiers des patents) ;
- une pâleur de la peau.
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Comprendre la leucémie
Sommaire
- Définition de la maladie
- Facteurs de risque
- Classification de la leucémie